Le Monde de Nénait'

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Béatrice MISSANT - Des ateliers Montessori à l'école

Mes prises de notes à la lecture du livre

 

Pari de l’enseignement Montessori : développer au maximum les potentialités de chacun, permettre à l’enfant de grandir dans la confiance, en soi et dans les autres, et dans le désir d’apprendre.

L’environnement doit répondre aux besoins de l’enfant.

En 1899, « les enfants déficients ne sont pas des hors-la-loi, ils ont droit à tous les bienfaits de l’instruction publique autant, sinon plus, que les enfants normaux. »

« Au-delà de la politique, il y a l’enfant, c’est-à-dire l’humanité. »

(1)    La nécessité de répétition de l’exercice permet de répondre à un besoin psychique de l’enfant et de développer la concentration.

(2)    Le principe de libre choix : les enfants sont capables de choisir ce qui les intéresse, d’où une recrudescence d’activité.

(3)    Le choix des jeux : l’enfant finira par préférer une activité utile) son développement qu’un jeu simplement amusant.

(4)    La discipline : l’enfant a un étonnant sens de la discipline, conséquence de la liberté.

(5)    L’explosion de l’écriture et début de l’enseignement : confection d’alphabets de toutes sortes, avec du carton ou avec de la toile émeri (« lettres rugueuses ») afin de suivre les contours en disant le son de chaque lettre.

 

  • L’éducation nouvelle et les premiers traités de pédagogie active

Pour rendre les enfants actifs, il faut partir de leurs centres d’intérêt, susciter la coopération et privilégier la découverte, tenir compte des rythmes de développement de l’enfant, être attentif à l’acquisition de savoirs, à l’accumulation des connaissances et à l’épanouissement des personnalités.

L’enfant a besoin de développer sa capacité d’adaptation, de savoir gérer l’information, de faire ses propres expériences, de se tracer un chemin autonome dans la vie tant professionnelle que personnelle et d’élaborer une pensée critique.

 

Edouard Clarapède (1873-1940), médecin et psy suisse, intéressé aux problèmes de l’éducation et de l’orientation scolaire et professionnelle. Dans L’éducation fonctionnelle, la pédagogie active répond à un besoin – de savoir, de chercher, de regarder, de travailler – de l’enfant toujours à l’origine de l’activité pratiquée. Renouer avec la nature de l’enfant et privilégier son intérêt. Une fois le besoin exprimé, il faut acquérir les connaissances propres à la satisfaction. Pour susciter le besoin, on utilise le jeu, pont entre la vie et l’école.

L’action a toujours fonction de répondre à un besoin organique ou intellectuel.

 

John Dewey (1859-1952), philosophe et pédagogue américain : notion d’activité, de besoin, d’intérêt et de liberté de l’enfant. L’école doit répondre à la curiosité naturelle de l’enfant et l’apprentissage découler d’activités qui l’intéressent : variées, stimulant l’intérêt, sur des travaux manuels et sur la vie sociale. Il faut substituer l’autorité et à la discipline, la motivation et l’effort individuel. Soucieux de la dimension sociale : améliorer la vie communautaire. Plus qu’une préparation à la vie, l’école doit être « processus de vie ».

3 idées maîtresses de sa pédagogie :

(1)    la dimension génétique : s’élever du dedans, se former.

(2)    La dimension fonctionnelle

(3)    La dimension sociale : fournir aux enfants des occasions de vie pratique et sociale, d’où l’école est une société miniature, une communauté. La discipline doit être, pour faciliter le travail en commun. Collaboration et entraide.

Mon credo pédagogique et Démocratie et éducation. Réflexion pédagogique : former des citoyens soucieux de recourir à la démocratie et non à la violence pour régler les problèmes de la vie commune.

 

Adolphe Ferrière (1879-1960), éducateur genevois, intéressé par la sociologie et la philosophie : encourager l’autonomie de l’enfant et instaurer un rapport fondé sur la confiance. Respecter l’activité » spontanée de l’enfant : manipulation et création d’objet sont le moteur de l’éducation. L’école active.

 

  • Les principales « écoles actives » d’aujourd’hui (Montessori, Decroly, Steiner, Freinet)

Ovide Decroly (1871-1932), neuropsychiatre belge : méthode éducative adaptée aux besoins et aux intérêts des enfants.

2 idées dominantes dans sa pédagogie :

(1)    L’enseignement doit répondre aux centres d’intérêt des enfants. Connaissances classées par thèmes au sein d’ateliers de jeux éducatifs et d’activités manuelles, ainsi la motivation est entretenue.

(2)    L’enseignement globalisé : fournir une image générale du sujet pour aborder les détails abstraits et les particularités ensuite, c’est la « fonction de globalisation » par :

-          La classe atelier, le laboratoire : travail libre (c’est-à-dire ni suggéré, ni guidé), donc expérimentation et droit à l’erreur.

-          L’ouverture sur la nature : faire attention aux cycles naturels, d’où rapport au réel qui est un support à l’éducation du regard et de l’observation.

-          Le programme : organisation cohérente des différentes activités de l’enfant dans des matières en rapport avec ses propres intérêts. Activité spontanée, personnelle et créative stimulée.

Il recherche l’épanouissement de la personnalité de l’enfant dans différents domaines : affectif, intellectuel, artistique et social. Faire de l’enfant un être social conscient de ses droits, obligations et devoirs. La vie en groupe par le jeu et par le travail en commun, d’où activités qui suscitent l’esprit d’initiative individuelle et l’originalité, activités solidaires avec des charges et des responsabilités collectives.

 

Rudolph Steiner (1861-1925), philosophe et savant autrichien : père du mouvement spirituel « anthroposophie » = « connaissance émanant du moi supérieur en l’homme », d’où méditation et concentration. « Si l’on veut connaitre l’essence d’un homme en devenir, il faut partir de ce qu’est la nature caché de l’être humain. »

Selon lui, le développement de l’enfant selon une succession de phases évolutives et de métamorphoses par périodes de 7 ans. Harmonisation de la personnalité et méthodes d’apprentissage selon les périodes traversées par l’enfant. Ecoles centrées sur l’enfant. Le développement de l’enfant oriente le programme et la méthode d’enseignement. Egale importance accordée aussi bien aux matières cognitives qu’artistiques, techniques ou pratiques vise à former la personnalité dans sa globalité. Activité de jardinage, d’artisanat et d’industrie. Activités spirituelles. L’éducation doit réaliser l’intégration dans le cosmos.

 

Célestin Freinet (1896-1966), éducateur français : méthodes actives et libre expression de l’enfant. Méthode naturelle favorisant le développement harmonieux de l’individu dans son milieu. Besoin et expérience.

-          « Expérience tâtonnante » : l’enfant doit tout éprouver par lui-même. Educateur pour aider à faire ses expériences en lui fournissant l’espace, le matériel et des modèles nécessaires et en l’incitant à adopter une attitude de recherche.

-          « Technique d’action » : expression libre (imprimerie, journal scolaire, échange scolaire…), la vie du travail et le travail sur la vie (scolaire, sorties, enquêtes…), besoin de connaitre et de classer (fichiers coopératifs, autocorrectifs, bibliothèque de travail…).

-          « Vie coopérative » : conseil de coopérative a en charge l’organisation du travail, son suivi et la vérification de son achèvement, régulation de la vie de groupe de la classe et de l’école.

 

  • Montessori et le mouvement de l’école active

Idées fondamentales des différents pédagogues de l’école nouvelle : valeurs de l’expérience et idéal naturel, réponse aux besoins et intérêts de l’enfant, susciter la coopération dans la vie de groupe, prendre en compte et développer la personnalité de l’enfant dans sa globalité.

Pôles principaux de Maria Montessori : ambiance (l’environnement doit être préparé) et relation pédagogique. Développement des 5 sens : par manipulation d’un matériel pédagogique adapté, l’enfant apprend à ordonner, classifier, comprendre les sensations multiples issues du monde. En premier, l’éducation des 5 sens et activité individuelle, puis abstraction et travail en commun. « Ecole morale » : éducation du caractère et de la personnalité de l’enfant. L’échange permet d’accéder à la vie sociale et spirituelle.

Pour Montessori, l’enfant est « une âme incarnée qui a pris possession de la chair et agit en vue d’une finalité cosmique. »



11/03/2015
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