Le Monde de Nénait'

Et voilà, c'est reparti pour un tour. La réflexion ne cesse jamais. Les pensées sont là et sortent, alors j'écris.

Ce blog me sert vraiment d'exutoire! C'est génial.

Ma réflexion vient d'un terme employé par une de mes connaissances masculines avec qui aucune relation sérieuse n'est possible de son côté. Personnellement je ne ferme pas de porte... Il lui est arrivé quelque chose d'assez dangereux. De ce fait, je me suis inquiètée pour lui et je voulais l'accompagner aux urgences. Donc je le lui ai proposé et je lui ai dit pour conclure, vu que finalement il s'y rendait seul, de faire attention sur la route (au vue de son état). Il me répond : "Oui, promis mam's!"

Et ce fut le début de ma réflexion. J'ai l'impression d'être une mère pour chaque homme que je rencontre ou parfois une psy. Mais je suis comme ça, je ne peux pas changer ma vraie nature. Et ça ne m'aide absolument pas dans ma relation avec les hommes qui, à mon avis, ne se sentent pas à l'aise dans leur place d'homme à mes côtés. Je m'explique : les hommes aiment gérer les choses seuls (même si parfois ils ne gèrent pas) et le fait d'être là pour eux (dans le sens où ils doivent savoir que je suis là pour eux) peut les déranger.

Faudrait-il que j'arrête de proposer mon aide? Difficile pour moi. Trop de gens ont peur de déranger les autres en leur demander une fois de temps en temps un coup de main.

Est-ce une marque de faiblesse pour les hommes de demander un service, un coup de main? Est-ce trop de vouloir être présente aux gens qui semblent en avoir besoin?

Je ne leur force pas la main, je suis là. C'est tout. Je ne sais pas et ne peux pas voir les gens dans une situation délicate. Même en colère après l'un d'eux, j'ai proposé mon aide, mon soutien, sachant que cet homme avait des ennuis et s'enfonçait dans une spirale négative. Il a refusé mon aide et je le laisse se débrouiller seul.

Je propose, ils disposent. Trop facile certainement. Je suis une femme trop "gentille". La bonne copine, jamais rien de plus. Je cherche un homme qui sache s'assumer de lui-même, qui n'ait pas besoin de mon aide au quotidien. Mais qui sache demander un coup de pouce quand il en a vraiment envie, qui ne se sente pas rabaissé quand je propose mon aide. Un homme qui sache me soutenir et m'aider le jour où moi j'en ressens le besoin ou j'en fais la demande. J'aime me débrouiller par moi-même aussi. Faire mes erreurs, chercher la solution, jusqu'à ce que vraiment je ne la trouve pas et à cet instant je demande de l'aide.

Quand je parle aux gens, que ce soient des hommes ou des femmes, les questions me viennent d'elles-mêmes en tête, je ne les cherche pas. Je ne peux pas les réprimer. De ce fait, même sur des sites de rencontre, je peux chatter avec des hommes qui viennent de se séparer et je les aide, pratiquement involontairement, à remonter la pente en discutant avec eux, en leur donnant des encouragements, en leur montrant qu'il y a de bonnes choses qui les attendent, que la fin d'une histoire, ce n'est pas la fin de la vie. Je soutiens...

Dans mes relations amoureuses, je me suis aperçue que je soutiens beaucoup, que je conseille beaucoup. Y aurait-il un homme qui en aurait juste besoin un petit peu et qui sache bien faire la même chose? Je révèle. Oui, c'est ça, je les révèle à eux-mêmes sans le chercher! Y aurait-il un homme qui n'aurait plus rien à se révéler à lui-même? C'est de lui que j'aurais besoin lol

Pas évident tout ça. Je me dis que trouver au moins un homme qui n'ait plus rien à se révéler, ça risque d'être compliqué. Tout du moins que ce qui se révèle à lui ne change rien à l'histoire que l'on vivrait. Un homme qui sache m'accepter avec ce côté protecteur, ce côté maternel (bien que je ne me sente pas mère avec eux, j'ai 2 enfants. Ils n'en sont pas eux, des enfants). Un homme qui me trouve des qualités certaines, qui sache être mon ami, comme moi son amie, qui ait envie de me voir, envie de partager avec moi, envie de construire petit à petit, de se décarcasser pour que l'histoire continue le plus longtemps possible...

Je n'ai plus qu'à finir le livre : "Ce que veulent les hommes" de B. Gerstman, C. Pizzo et R. Seldes.